1. Définition de la boulimie

 

La boulimie est un trouble des conduites alimentaires qui touche 3 à 5 % de la population.
Les sujets atteints par ce trouble sont essentiellement des jeunes filles ou des jeunes femmes. Elle débute le plus souvent entre 14 et 25 ans.

 

Les critères de diagnostic de la boulimie sont :

 

A. La survenue récurrente de crises caractérisées par :

- L’absorption, en une période de temps limitée (par exemple : 2 heures) d'une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens mangeraient dans une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances.
- Le sentiment d'une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple : sentiment de ne pas pouvoir s'arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l'on mange ou en quelle quantité).

B. La présence de comportements compensatoires visant à prévenir la prise de poids (vomissements, laxatifs, jeûne, exercices physiques excessifs)

C. Les crises et comportements compensatoires surviennent au moins 1 x / semaine sur une période de 3 mois

D. L’estime de soi est influencée par le poids et la silhouette

E. Le trouble peut apparaître même sans épisode d’anorexie mentale

2. Quels modèles pour la boulimie ?

 

Un des modèles les plus connus pour la boulimie est le modèle de Fairburn qui prend comme base les distorsions cognitives par rapport à la silhouette et au poids.

Dans ce modèle, la caractéristique principale est la préoccupation excessive par rapport à la silhouette et au poids, découlant d’une évaluation de soi négative. Le facteur déclencheur du trouble est un des nombreux régimes disponibles sur le marché et régulièrement promu par la presse féminine comme une solution aux problématiques de silhouette et de poids.

Les phases restrictives induisent des déséquilibres nutritionnels et/ou des carences en glucides, lipides voire une dénutrition. Les crises de boulimies sont la conséquence de ces restrictions caloriques sévères associées au perfectionnisme et à la pensée dichotomique (opposée).

Dans certaines conditions, la crise peut être liée à toute sorte de situation émotionnellement intense, elle devient la réponse universelle, et parfois automatisée au mal être. La crise de boulimie apparaît lorsque les émotions négatives diminuent le contrôle que la personne a sur son régime.
La crise diminue ponctuellement et met à distance ces émotions négatifs, provoque une somnolence, mais entretien par la suite le cercle vicieux : régimes et comportements compensatoires comme les vomissements, les laxatifs ou le sport à outrance.

Ensuite, la crise mine régulièrement le sentiment et la capacité à se contrôler, et entame ainsi la confiance en soi car elle s’accompagne de honte et de dépréciation personnelle.

Enfin, les vomissements représentent un élément de gravité supplémentaire. En vidant l’estomac de son contenu, ils
évitent une prise de poids supplémentaire, mais entraînant en même temps une dénutrition plus rapide et associée à des pertes importantes en sels minéraux.

Bien qu’ils apportent un bref soulagement de l’angoisse,  ils sont presque toujours perçus comme un acte dégradant, et portent atteinte à l’image de soi. Ils sont un des facteurs d’entretiens des crises de boulimies.

3. La prise en charge de la boulimie

 

Je vous propose une prise en charge du diabète basée sur la Méthode des 4 piliers.

Votre projet de santé est au centre de la prise en charge d’après ce modèle.
Des questionnaires validés scientifiquement permettent d’explorer chacun de ces piliers.
Une attention particulière est donnée au pilier « Tête », c’est-à-dire à la gestion des émotions et pensées dysfonctionnelles.